• Jeux Olympiques 2024: Martin Camus Mimb analyse la participation de l’Afrique

    Auteur : Marie Claude | 7 août 2024 | 194 vues

Dans un texte éditorial, le journaliste sportif s’interroge après les résultats des pays africains ayant participé à cette édition des Jeux Olympiques 2024. Il déplore complètement l’organisation des fédérations africaines.  

J.O. 2024: AFRICA WHAT’S UP?
Le premier pays africain au tableau des médailles, pointe à la 30 ème position, au moment où ces lignes sont écrites. Le Kenya qui joue la résistance dans cette dégringolade, est justement le pays africain qui depuis plusieurs éditions obtient toujours le meilleur classement qui est allé en dégringolant justement. En 2008 à Beijing, il était à la 13ème position avec six médailles d’or. Huit ans plus tard à Rio en 2016, le même Kenya reculait à la quinzième position avec toujours ses six médailles d’or. Vous voyez très bien, que j’esquive l’Afrique francophone, qui même lorsqu’elle arrachait des exploits comme Françoise Mbango en 2008, pointait à la 53ème position. Je crois même que c’est pour eux que Pierre De Coubertin en guise de consolation, a balancé la légendaire formule, « L’essentiel c’est de participer » Tel que c’est parti pour les jeux olympiques en cours, je doute que le Kenya qui est à une médaille d’or, arrive à en avoir six. Tenez vous tranquille, aucun pays d’Afrique francophone, n’est visible au classement, même en se donnant la peine de fouiller les poubelles des soixante dixièmes. Plusieurs choses expliquent cela.
Les Comités Nationaux Olympiques sont des cases de retraite avec des mandats à vie. Quand on y entend des bruits, c’est pour des querelles dans d’autres fédérations qui sollicitent un arbitrage. Presque jamais, on les a vu se déployer et obtenir des conciliations. Ce sont donc des boites à lettres du CIO. Aucune animation du mouvement olympique. La promiscuité de vie des athlètes qui font des prospections dans tous les petits pays où la nationalité sportive leur offre un cadre minimal de préparation. Trouver donc une Kamga suédoise, est aussi banal aujourd’hui qu’on voyait les Koné, Traoré, Diallo ou autres en France. Si une double médaillée aux couleurs du Cameroun comme Mbango a terminé sa carrière aux couleurs de la France, il fallait le comprendre comme l’alerte qui annonçait un drame de survie. Et même le Kenya qui tenait tête, perd les meilleurs, naturalisés en cascades au quart de tour et parfois dans des îles perdues. Je ne veux même pas évoquer les fédérations qui se multiplient juste pour serrer la main du Chef de l’Etat à des occasions d’apparat,agrandir des photos d’influence, coller aux murs des bureaux et expatrier clandestinement des copines et copains sous des casquettes d’athlètes. Des responsables de fédérations qui ne connaissent même pas les classiques élémentaires des disciplines qu’ils prétendent diriger. Il y’a même déjà des pays où on a des fédérations de Sky sous le soleil. Quand on va aux jeux avec moins de cinq athlètes, la probabilité des médailles elle-même est déjà faible ! Petit conseil vicieux aux rares athlètes africains qui continuent de mettre leurs talents à l’épreuve d’un environnement dirimant, changez de nationalité! On mettra une autre discipline au programme, défilés en vestes et délégations pléthoriques. Bye.

Marie Claude
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