Lynda Raymonde: son hommage à Aijo-Mamadou

C’est avec plein de nostalgie que Lynda Raymonde a repensé au talent brut d’Aijo-Mamadou dans le domaine musical. Ses meilleurs souvenirs, ce qu’elle retient de lui, elle a tout mis dans cette lettre!

AIJO MAMADOU n’est plus!!!

Je le cite dans l’une de ses chansons célèbres : « l’argent soigne la maladie mais ne soigne pas la mort ». Le Lion blanc s’en est allé le vendredi 20 septembre 2024 au Chu de Yaoundé, certainement vaincu par la maladie, épuisé de tant de feux, de dissonances, de remous, de méchanceté, d’aboiements, d’hypercuts mal placés sur son lit de mort. L’annonce de cette triste nouvelle plonge le monde du bikutsi et de la musique camerounaise de qualité dans une grande tristesse. La communauté artistique camerounaise vient encore de perdre un autre grand conteur, un parolier, un poète hors pair, un auteur-compositeur émérite.

Un « thématicien » un Maître du Bikutsi sans obscénité quitte la scène. Merci cher aîné pour tes chefs d’oeuvres enchaînés et sans tapage: une musique que nous serons fièr(e)s de faire écouter à nos enfants, des textes que nous reproduirons volontiers.

Amour à 100% était ma préférée de toutes…

Je me souviens de la joie indescriptible que j’avais éprouvé à ma fête de première communion en décembre 1996, lors de l’ouverture de danse au rythme de l’un de tes premiers succès.

C’est terminé tu ne souffres plus, l’extrême fatigue, l’extrême douleur, l’inquiétude ne te commanderont plus. Tu as jeté l’éponge, tu as terminé ta course, tu es passé de l’autre côté et tu nous as tout abandonné : la médisance, l’aigreur, la souffrance, les coups bas, les pleurs, les conspirations, la mort… (Complétez la liste)

Dommage nous ne ferons pas cette tournée mais durant ces semaines à préparer notre voyage j’ai partagé des instants très spéciaux avec un grand frère protecteur, blagueur, humble…

« Que tout le monde qui n’a jamais trompé : lève le doigt » cette fois c’est toi qui nous a trompé alors de là où tu es maintenant grand frère « LÈVE LE DOIGT »

VA EN PAIX LE LION BLANC