Cinéma : Thierry Ntamack va en guerre contre les violences conjugales
Son dernier film « Ne crains rien je t’aime » a été diffusé en avant-première ce jeudi 02 mai à l’Institut Français de Yaoundé.
Après plusieurs mois d’attentes, le dernier bébé de Thierry Ntamack est enfin né. Plein d’émotions, de suspens, de joie… mais aussi de violences. Le cinéaste camerounais a misé gros et le film est une totale réussite.
« Ne crains rien je t’aime » est l’histoire de deux jeunes gens amoureux engagés dans une relation tumultueuse du fait du passé douloureux de la femme. Elle qui, auparavant engagée dans une union conflictuelle qui lui a coûté la perte d’un bébé et l’ablation de l’utérus, peine à aller de l’avant.
Sara, incarnée ici par la camerounaise Tatiana Matip, est mariée à un pervers narcissique. Elle subit les pires souffrances qui puissent être infligées à une femme. Et pour le montrer Thierry Ntamack n’y va pas du dos de la cuillère. Viol, bastonnade, humiliation… Tout y passe. « On a voulu montrer comment certaines femmes souffrent en silence dans les foyers. Ça pouvait être ma mère, ma sœur, ma fille. Il fallait qu’on dénonce et on ne compte pas s’arrêter là», a déclaré Thierry Ntamack le réalisateur qui joue également le rôle du mari violent.
De quoi mettre l’eau à la bouche des cinéphile venus nombreux à la première du film jeudi à l’Institut français du Cameroun. Pleine satisfaction notée à la fin de la projection. « Je leur donne 10 /10. Le film est magnifique. J’ai coulé des larmes. Je peux dire sans risque de me tromper qu’il y a de l’avenir dans le cinéma camerounais. » A commenté une spectatrice à la fin du film.
Pour la réussite de cette avant-première, Thierry Ntamack a eu le soutien de l’association camerounaise Rayons de soleil dirigée par l’activiste Fidèle Djebba mais aussi de Madame Aïssatou Doumara grande gagnante du premier prix Simone Veil décerné par Emmanuel Macron il y ‘a quelques mois.
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