Paul Chouta déballe un texte puissant sur cette maxime qui chauffe sur la toile. Un texte qui ravive les souvenirs de la gloire du 237 d’antan aujourd’hui perdue. Un texte qui ressort la douleur et la souffrance silencieuse actuelle du peuple camer.
IL Y AVAIT QUOI AVANT ?
Il y avait quoi avant, dans ces contrées oubliées,
Avant que le silence ne soit notre seule vérité ?
Il y avait des chemins, des ponts et des tours,
Des rivières chantantes, des jardins plein d’amour.
Il y avait quoi avant, avant cette indifférence,
Avant que l’oubli ne devienne notre essence ?
Il y avait des villages, des cités en effervescence,
Des mains qui bâtissaient, avec patience.
Il y avait quoi avant, avant cette obscurité,
Avant que nos rêves ne soient plus qu’une absurdité ?
Il y avait des écoles, des bibliothèques ouvertes,
Des enfants qui apprenaient, des esprits en quête.
Il y avait quoi avant, avant cette déchéance,
Avant que la corruption ne devienne notre danse ?
Il y avait la justice, l’égalité, la dignité,
Des valeurs oubliées, dans l’ombre de l’avidité.
Il y avait quoi avant, avant cette souffrance,
Avant que nos cœurs ne cèdent à la méfiance ?
Il y avait l’espoir, la solidarité, la foi,
Des liens qui unissaient, malgré les émois.
Il y avait quoi avant, avant ce triste sort,
Avant que l’on ne se perde dans le remord ?
Il y avait tout, dans le creuset du temps,
Et dans ce souvenir, renaît l’espoir d’un printemps.
