Acteur et metteur en scène célèbre dans le milieu du cinéma au Cameroun, Jacobin Yarro a rendu l’âme à 71 ans.

C’est un monument du cinéma qui s’effondre. Jacobin Yarro était un pillier pour la transmission des savoirs sur le théâtre et le cinéma. Il a une importante filmographie où on retrouve le long métrage WAKA qui a fait la Une au 237. Benskins, Héritage, ou encore Walls entrent aussi dans sa liste. La série télévisée Le refuge de Cyrille Masso bénéficie de son jeu d’acteurs. C’est une vingtaine de film, court-métrage et série qui auront vu sa touche passée.

Pourtant Jacobin Yarro n’a pas reçu de formation initiale dans le cinéma au Cameroun. Lorsqu’il se lance dans sa passion dans les années 70, le pays n’a pas vraiment de structure pouvant l’aider à se former. Il ira alors étudier l’art dramatique à l’Université de Montréal au Canada.

Par la suite, pour monter ses projets, il a été aidé par le Centre culturel français du Cameroun qui lui a apporté une aide technique. Cette institution lui a aussi permis de travailler avec des artistes et techniciens français. La France était le seul pays à le soutenir car le Cameroun ne déployait pas de grands moyens pour soutenir la culture.

Il est le fondateur de la troupe de théâtre l’Atelier Cocrad (Collectif des créateurs d’art dramatique) à Douala. C’est dans cette association que Jacobin forme 20 à 22 comédiens. À sa création, elle était seulement soutenue par le Théâtre pour le développement, qui travaille avec des fonds d’aides internationaux.

Après avoir joué Négrerrances de José Pliya au Festival international de théâtre et de marionnettes de Ouagadougou (FITMO), il commença l’adaptation de romans français sur les scènes camerounaises. Considéré comme l’un des meilleurs acteur et metteur en scène du Cameroun, les réalisateurs africains l’appellent pour donner des conseils sur les plateaux de tournage.

Aujourd’hui le monde du cinéma au Cameroun, en Adrique et à l’International lui rend hommage.

Marie Claude


Commentaire